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PIERRE ROGER DE BOUSIGNAC
5 mai 2011

JE CAFTE !

 

 

En vérité, je m'autorise à révéler que mes meilleurs amis, tous les trois, se prennent de la plume.

Ce n'est pas à mon propos qu'ils élaguent un peu des folies de leurs spécieuses cervelles. Mon Pestipon seul ne m'a pas oublié en des pages qui lui vaudront quelques procès. Oeil de Martien répertorie ces pires amours avec des hommes sans noblesse, c'est un peu court comme sujet !  Arille prose sur le vélo d'un metteur en scène sadique.

Comme si je n'avais moi, par leurs mains plus rien à dire ! Certes, ils savent varier mon image, inventer quelques passations dont les photos agrémentent ces pages. Mais, point de compte-rendu de mes intimes réflexions. Je suis las des appareils photos, de toutes ces images qui encombrent mon ciboulot et de ne vous donner ainsi qu'un minuscule témoignage, un message insignifiant, moi qui compte neuf cent ans !

Corne de bison Ariégeois, vu mon vécu et mon grand âge, je vaudrait bien mille poèmes et au moins dix volumes pour mes exploits !

 

Je me débrouille tout seul pour vous écrire, je tape le clavier avec une incisive, vous voyez le considérable effort ? Si j'avais des mains soyez sur que je serai plus autonome et que je vous en raconterez des vertes et des pas mures. J'écrirais comme Cervantes, mes chevaleresques fortunes, mes dissidentes prises de bec avec les censeurs de tous ordres et les ailes bridés des moulins.

Désolé, il faut que je vous quittes, une ankylose de mâchoire. Je suis quand même le seul sans corps, plus diminué qu'un paraplégique à savoir écrire avec mes dents.

 

Que Dieu préserve vos mandibules jusqu'à la fin de tous les temps.

 

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