LE SPECTATEUR CLANDESTIN

QUI SUIS-JE ?

Pour finir ce mois d’été, emmitouflé dans ma peau de peluche lapine, dissimulé dans un sac, j’ai assisté à un atelier de danse/théâtre, intitulé improvisation/action.

J’ai appris les notations du mouvement selon Rudolf Laban (Rezső Keresztelő Szent János Attila Lábán) et j’étais très frustré parce-que les « plans d’action mouvementales » se limitent à mes mandibules et à mes yeux, ce qui me contraint seulement à la verticalité et à l’horizontale.

Arille et Oeil de Martien ont voulu me consoler en imaginant une gestuelle secrète ou je figurai en partenaire principal. LA DANSE DE PIERRE-ROGER leur a inspiré des spectacles futurs, ce qui ne cesse de m’inquiéter. Je vais valser dans le décor, m’étaler sur les planches avant qu’elles ne maîtrisent des passassions acrobatiques. Je me disais: « heureusement que je n’ai pas été découvert par une joueuse de foot » mais je ne suis plus si sur de ma chance en me disant qu’elles se contenteront de mots.

Malgré mes réserves ( dues à ma position de spectateur passif ), j’ai passé une semaine distrayante et informative durant cet atelier. J’ai vu de la pédagogie en oeuvre avec un professeur subtil et passionné. Il S’agit de suivre une grille de travail rigoureuse en donnant l’impression que chacun atteint l’objectif à son rythme, avec ses ressources et sa créativité.

J’ai bougé en pensées en des chorégraphies selon la plénitude du corps et de la parole accordés.

Voici ce que j'ai dit à Arille