Ô LE BEAU SOIR

 En arrivant à Fougax, limite Barrineuf, ce soir d’été délicieux, depuis le rebord de ma fenêtre, je lève mes globuleux et que vois-je ?

Ils ont coupés le robinier ! La montagne apparaît, vus dégagée sans le rideau du robinier. Ses branches ne se penchent plus sur le torrent du Lasset mais des rejetons s’acharnent à envahir la terrasse de l’ancien troquet.

Tu ne pourra pas échapper aux robinier qui te terrassent, ô notre vis à vis, le Bar Le Fougax, lieu d’exploits bien imaginés et de suppositions dans l’ombre de Beckett.

Des cerisiers en pot se posent en rival, mais ils ne cachent pas la montagne rondelette ou un rocher blanchâtre et luisant sous la lune gibeuse incarne en apparition le  voile déployé de l’immaculée conception !

Oeil de martien se prend pour Bernadette et de son apostasie future il n’y a que le squelette.

Ceux qui vouent des cultes à Fougax surenchérissent quoi qu’il arrive en visions et en possibles hagards.

Pierre Roger de Bousignac