PASSATION AVRIL 2010
Les passassions de petits ponts
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vanités vestimentaires
De passer souvent par ici
pour des affaires de costume.
Je venais dans les ateliers
Choisir habits,
De chausses cuir et pourpres braies
J'essayais des pourpoints,
des capes de cérémonie
Ma panoplie de beau gandin.
J'aimais les étoffes colorées,
sans aucune parcimonie
Je menaçais de me ruiner.
Des tisserandes, des teinturières,
Je me croyais le favoris
Et des soyeuses couturières
Puis j'étrennais mes affûtiaux
Avec joyeuse_confrérie
En rendant visite au château.
Mes compagnons du Lauraguais,
Et du puissant Carcassonnais,
Soucieux de bonne urbanité
Entraient aussi dans le tournois
Pour le trophée du plus coquet.
Nous aimions avoir bel aspect,
Ressembler à des citadins
Pour présenter notre respect,
L'hommage de vassasslité
A notre sire toulousain,
Reconduit en festivités.
Reçus au chateau Narbonnais,
Vêtus comme des arlequins,
Nous marchions en levant le nez.
Voyant les gardes ricaner,
Nous évoquions les baldaquins
Où nous allions nous prélasser.
Le comte officieusement polygame
Nous recevait condescendant
En nous disant " Bonjour mesdames ! "
Il nous montrait à ces maitresses
Qui minaudaient en se moquant
De nos remarquables faiblesses.
Elles riaient des chevaliers hableurs,
Soudain embarrassés
Par déploiement de leurs candeurs.
Venait ensuite les jeunes comtesses
Les cousines et les soeurs,
Tous les jupons de la forteresse.
Nous en sortions mortifiés,
Nauséeux, chancelants et gris,
La digestion très retardée.
Aucune vapeur alcoolisée
N’éradiquait les moqueries,
Ne pouvait nous en consoler.
Ensuite le museau dans la fange,
Ruminant aux gués du ruisseau,
Nous y cherchions d’autres granges.
Chez belles de la Garonnette,
Filles du peuple, reines des eaux,
Les ribaudes et les grisettes.
Ondines des modestes berges,
Acceptant de tels troubadours
Aux chambres sombres des auberges.
Sirènes affables où s’immergent
Nos vers d’amour,
Sans que ricanement n’abrège.
Dans ce quartier très autonome,
À toute heure circulaient
Quelques amis " bonshommes ".
Aux porches des tavernes,
Sous capuchons ils nous guettaient,
En patientes lanternes.
Très choqués par nos mises,
Par nos mines froissées
Par vacuité des taches de chemise,
Nos sens, ils pardonnaient
Et notre gourgandise,
Nous n’étions pas « parfaits.»
Les rendaient très sévères,
Bien plus que paillardise,
Nos folies dépensières.
Le luxe enflé de nos tournures,
Comme gens d’autre église
Nous renâclions de leur censure.
Comment paraître séduisants
Sous de sinistres robes de bure ?
Les " parfaits " nous moralisaient :
" Voyez donc tous ces pauvres gens
Grelottants en toile élimée.
Ça coûte des mille et des cent,
Le décorum de vos tenues,
Cela ne dure pas longtemps.
Dans le jardin du paradis
Tous y sont humbles et dévêtus,
Nous rentrions
nos hallebardes,
Penauds et culpabilisés,
Jusqu’à la prochaine incartade.
Une autre convocation du comte
Nous avions déjà oubliés
Les fourches caudines de la honte.
La Garonnette mécréante
Nous tentait de nouveau
Pour d’autres équipées galantes.
Les artisans y rivalisent de draps,
De bijoux et de peaux,
De leurs plus belles marchandises
Nous pourrions venir au château
À cheval avec nos armures,
Notre écuyer porte-drapeau.
Les dames verraient nos fières allures,
Notre quotidiens de chevalier,
Nos montures de virilité.
Mais alors plus de baguenaudes
De marchandages camelots
Plus d’explorations de la mode.
Aux flots du quartier boutiquier,
Sous éffluences de poivrot,
Plus de prétexte à cabarets.
Situations des hasards du ru,
De calicotes en petits lots,
Le temps s’écoulait ingénu.
Concupiscents de friandises,
Aucun reproche de dévots
Ne tarissait nos gourmandises
Venus du fond de nos campagnes,
Passés l’octroi,
Éblouis en terre de Cocagne,
Pour nos goûts immodestes
Prodigues, maladroits,
Nous recevions multiples vestes
En plein débat sur nos achats,
Toutes sensations en émoi, nous passions,
Pour le plaisir de l’immédiat.
Naïfs dans nos conceptions d’apparat
La ville heureuse sous les ponts
Approuvait en murs incarnats.
La revanche du vestiaire ( après suaire.)
Je me souviens ces temps heureux
D’avant croisade
Et des boucles de mes cheveux.
Je me mirais dans l’eau saumâtre
De mes passades,
J’étais jeune et un peu bellâtre.
L’Autan sifflait dans les moulins
En bouffant ma cape de toile,
Gonflait mes pandorèl de lin.
Ici je me voyais crâner
Me déployer à toutes voiles
Sans mes cothurnes de chevalier
Aujourd’hui je n’ai plus de pieds,
Je fus refuge des asticots
Mais j’y reviens me pavaner.
C’est difficile d’être beau,
Je ne suis que tête à chapeaux,
L’essentiel de tous mes morceaux.
On ne peux orner d’autres restes,
Me tailler des costards,,
Des caleçons, des vestes.
J’aime encore à plastronner
En vieux et raisonnable jar
Qui se méfierait d’engraisser.
Renonçant aux orgueils d’atours
Par la force des circonstances,
J’entre en distances de l’humour.
Vous me voyez bien arrangé,
Avec mes amis d’élégances,
Les faits pourraient se répéter.
Mais l’enfilade des petits ponts,
En ce bas lieu de mes exploits,
Est une autre célébration.
On se partage mes faveurs,
Disparu le château narquois
Et les austères prédicateurs.
Cela console ma nostalgie,
De l’île frondeuse disparue,
Des brocards fins et des soieries.
On ne peux plus me brocarder
Et me traiter de m’as-tu vu
Ou de pêcheur invétéré.
Tout débordement endigué,
Un soir ou menace la pluie
Je suis revenu prés des quais.
Je n’y vois plus de débardeur
Ni de jeunes hommes alanguis
Malgré l’effluve des tanneurs.
J’apprends que ma rigole
Fut par comble, enterré
Sous une écurie de bagnoles.
La puante basse-fosse
Y est domptée, en ruisselet,
Dans une avenue sans négoces
J’y suis l’enjeu d’une fashion,
En textiles plastifiés.
Drôle de commémoration !
Tissus solides, bon marché
Fantaisies kitsch des imprimés.
Vêtures en toiles cirées,
Les mannes de mes prédicateurs
Ne diront pas que c’est trop cher
Et ça plait à mes dames de coeur.
Je suis un vaillant amuseur,
Certains me croient de Lucifer,
Ils n’ont pas l’esprit baladeur.
J’inspire des vues contrastées
Avec mon air allégorique,
Bien des peurs injustifiées.
C’est bien dommage,
Car mes présent pouvoirs magiques
Mènent à d’insolites voyages.
Nous traquons les dessus de table
Dans les solderies, les boutiques,
Mêmes les plus abominables.
Évitant la blanchisserie,
Se napper ainsi de plastique
Est étouffant mais esthétique.
Dame Isabelle à travaillé
En passion et douce patience
À calculer coudre et tailler.
Dame Béatrix m’a décoré
Pour mon triomphe de jouvence
De découpe simplement scotchées.
Les Comparses de nos échanges
Étaient des nappes de jardin,
Les Edens modernes des anges.
Sous les ponts réaménagés
Nous défilions contemporains
Imperméables et engoncés.
En simulacres du naturel,
Sérigraphies démesurées
Qui avalent le corporel.
Nous aimerions du recyclable
Aussi aisé à travailler,
Plus léger et plus ajustable.
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La présentation de Maud (Par Lionnel) s'acheva ainsi ....
Quelle chance, il a TROIS dames LUI !
Mais non, voici son pôpa, sa môman et sa frangine !
Mais que trouvèrent-t'ils ?
La maison ou vécu le fils d'un génial mathématicien caché (en Ariège).
Et aussi ...
Du poil de chèvre et de la sciure de bois de buis (d'Ariège), vieille de dix ans, pour fabriquer des haut-bois et des cornemuses.
D'autres scoops par Jean-Luc ...
Finalement, après bien des aternoiements (d'oeil de martien), Pierre Roger fut échangé. Il résidera chez Arille jusqu'au 23 juin.
En savoir plus sur l'île de Tounis : des_mots_et_des_images_de_Toulouse__
... mais il y eut d'autres événèments, la suite demain ...
24 avril 2010
L'EFFET PIERRE ROGER
OÙ EST LE CONCENTRATEUR COSMIQUE ?
Pierre Roger nous revint neuf siècles plus loin après avoir succombé à un mystère de joie et de beauté. C'est ce qu'il nous révéla le jour où nous le trouvâmes en son vide-grenier. Découvert prés de Fougax, haut lieu des forces cosmiques, il c'est dilapidé en mystère spatial pour explorer le temps. Astéroïde volant plus vite que la vitesse de la lumière, depuis il atterrit aux époques qui lui chantent, s'il y trouve des potentiels accueillants.
Mort physiquement de joie et de beauté, pourquoi ? comment ? Nous avons élucidés le comment mais non encore le pourquoi. Pour des raisons cathartiques face à la répression du catharisme il chercha très loin l'évasion.Il se peut aussi que l'élection du hasard en soit plutôt l'explication.
En tout cas, Pierre Roger fut en un lieu inconnu, aspiré par une boucle temporelle qui nous le rendit plus que nu. La coupe de son crâne selon son testament devait servir de pot au vin. Cela se réalisa pour le réveillon avec nous et peut-être selon ses voeux dans le gosier de son ami Pierre Roger de Mirepoix. Mais où est son corps, le reste de ses os ?
Des archéologues locaux s'emploient déjà à les espérer dans toute découverte de corps sans tête, mais pour l'instant point de squelette guillotiné.
Supposons que son corps soit resté dans les astres ? C'est ce que nous montra Pierre Roger en m'entrainant dans une boucle temporelle lors de notre visite nostalgique de l'avenue de la Garonnette.
Arille en fut transportée dans des contrées liquides et montagneuses. Je fus, Oeil de martien de planètes en kaléidoscope d'étoiles.
DE JOIE ET DE BEAUTÉ, voici le résultat d'une expérience de boucle temporelle avec pierre Roger